dimanche 10 novembre 2013

INITIATION COLLECTIVE

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…entre le néolithique et maintenant,
nous vivons une extraordinaire accélération du temps.

Non qu’il le soit dans l’absolu, mais notre sens du temps
est lui-même réduit au très court terme.
Aujourd’hui nul n’envisage sérieusement l’avenir
à plus de 10 ans alors que les Egyptiens
construisaient des tombeaux-pyramides
pour assurer la vie éternelle de leurs occupants
avec vivres, bétail et serviteurs.

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Pourtant si, comme nous le suggérions précédemment,
l’accélération de l’histoire est proportionnelle au temps
que met une information pour faire le tour de la planète,
infiniment longue (relativement à une vie humaine)
à l’âge des cavernes, rapide comme l’éclair aujourd’hui,
une telle accélération ne pourra plus se poursuivre.

Après les chasseurs-cueilleurs, les agriculteurs,
les industriels et les créatifs culturels,
nous savons qu’il est impossible
d’aller vers un « cinquième âge »,
non seulement en raison de sa vacance mythologique,
 mais aussi pour une cause purement physique :
 la vitesse de la lumière est théoriquement
et expérimentalement  indépassable.

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Devant nous, le mur.

N’est-il pas symptomatique que ce lieu
qui réunit vitesse maximale, des valeurs
réduites à des chiffres sur un compte bancaire,
le culte du nombre pur qui efface l’éthique,
là où le temps est devenu de l’argent…
s’appelle précisément Wall Street,
la « rue du mur » ?

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Après les nomades, les agriculteurs,
les industriels et les informaticiens,
il n’y aura pas de cinquième époque de la civilisation
car la vitesse de la lumière est physiquement indépassable.

À moins d’un changement radical de la nature humaine.

Aujourd’hui le choix est entre l’Apocalypse et l’Illumination.
La crise actuelle n’est pas économique ni même écologique,
elle est ontologique.

Elle invite l’être humain à une initiation collective
qui le conduira vers une nouvelle espèce.
Et toute initiation suppose un abandon radical
de l’ancienne manière de se représenter le monde.
.
.
J'appelle Apocalypse
l'accouchement douloureux du nouveau
dans le corps de l'ancien,
la venue au jour, toujours douloureuse,
de l'Autre que nous sommes.
.
Jean-Yves Leloup
.

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